Le 21 septembre 2023, nous célébrons la journée mondiale d’Alzheimer. Événement d’envergure internationale visant à sensibiliser le public et à soutenir la recherche pour trouver des traitements et des remèdes efficaces. En effet, le monde fait face à une augmentation sans précédent du nombre de personnes atteintes de cette maladie dévastatrice. Ainsi, cette journée revêt une importance particulière dans la lutte contre cette maladie.

Cet article examinera les avancées dans le traitement de la maladie d’Alzheimer et découvrira les espoirs qu’elle suscite.

 

Quelques chiffres sur la maladie d'Alzheimer

Malade d'Alzheimer et aidant se tenant la main
© HypeTrendy
  • Prévalence : Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie d’Alzheimer touche environ 1,2 million de personnes en France. C’est 8% des personnes de plus de 65 ans. Dans le monde, il y a 5,8 millions de personnes atteintes. Cela devrait augmenter à 15,2 millions d’ici 2050.

  • Incidence : Chaque année, 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués en France.

  • Âge : Elle est rare avant 65 ans, mais sa fréquence augmente avec l’âge. Après 65 ans, elle concerne environ deux fois plus de femmes que d’hommes.

  • Facteurs de risque : l’âge, le sexe féminin, l’hérédité, le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité et le manque d’activité physique.

Comprendre la maladie d'Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative du cerveau qui affecte principalement les personnes âgées. 

Voici une liste des symptômes courants de cette maladie :

  • Perte de mémoire à court terme
  • Difficulté à accomplir les tâches quotidiennes 
  • Confusion et désorientation dans le temps et dans l’espace
  • Difficulté à trouver les mots justes pour s’exprimer ou à suivre une conversation
  • Changements dans l’humeur et la personnalité
  • Perte d’intérêt pour les activités habituelles et retrait social
  • Problèmes de coordination et de motricité
  • Déclin progressif des capacités cognitives, entraînant une perte d’autonomie 

Les chercheurs ne comprennent pas complètement les causes exactes de la maladie d’Alzheimer. Cependant, le vieillissement, la génétique, le mode de vie et l’environnement peuvent y contribuer. Les traitements actuels offrent la possibilité de ralentir la progression de la maladie et d’améliorer la qualité de vie des patients.

L'impact de la maladie d'Alzheimer

La maladie d’Alzheimer touche non seulement les personnes atteintes de la maladie, mais aussi leurs proches et les soignants. Les personnes atteintes voient leur indépendance diminuer progressivement, ce qui peut entraîner une détresse émotionnelle et une perte de qualité de vie. Quant aux proches et aux soignants, ils doivent faire face à des défis considérables: notamment la prise en charge quotidienne des malades, la gestion des comportements difficiles et l’épuisement émotionnel.

 » Alzheimer »… C’est un mal qui vole les cœurs, les âmes et les souvenirs.

– Nicholas Sparks

L'hypothèse de la cascade amyloïde

Plaques séniles composés de protéines beta amyloïdes, Alzheimer
© Wikipédia - Plaques séniles composées de protéines bêta amyloïdes, Alzheimer

L’hypothèse de la cascade amyloïde est une explication de la maladie d’Alzheimer. Elle dit que la maladie commence avec l’accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau, qui sont toxiques et causent de l’inflammation. Cela modifie également une protéine appelée Tau, qui forme des enchevêtrements de fibres. Tout cela conduit finalement à la perte de neurones et à des problèmes de mémoire et de pensée. Bien qu’il y ait d’autres facteurs qui jouent un rôle, comme l’inflammation et la génétique, cette hypothèse est très importante pour la recherche sur la maladie et les traitements qui pourraient aider à la ralentir ou à l’arrêter.

Les percées dans la recherche sur le traitement de la maladie d'Alzheimer

La recherche sur le traitement de la maladie d’Alzheimer offre de l’espoir pour les patients et leurs familles. De récentes avancées ont mis en évidence de nouvelles cibles thérapeutiques et des approches prometteuses pour ralentir la progression de la maladie. 

En effet, 1795 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce ont été soumises à un essai clinique de phase 3. Les participants ont reçu pendant 18 mois un traitement par lecanemab, un anticorps anti-amyloïde expérimental.

Les patients traités ont réduit le déclin cognitif de 27 % par rapport au groupe placebo, ce qui est encourageant.

Cette découverte est une étape importante dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer, mais la recherche continue est essentielle. Néanmoins, pour être commercialisé en France, le lecanemab doit obtenir l’autorisation de l’Agence européenne du médicament (EMA) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Les laboratoires Eisai/Biogen ont reçu l’accord de l’EMA le 27 janvier dernier pour demander une autorisation prochaine de mise sur le marché européen.

Le projet de Luc Buée : Une approche prometteuse

Protéines tau, Alzheimer
© Wikipédia
Luc Buée Directeur du Centre de Recherche Lille Neuroscience & Cognition
Luc Buée  © Fondation pour la recherche médicale

Luc Buée, responsable de l’équipe « Alzheimer et Tauopathies » à Lille, dirige le centre de recherche « Lille Neuroscience & Cognition« . Avec son équipe, il se concentre sur le développement de thérapies géniques pour cibler spécifiquement les protéines Tau dans le cerveau. Ses protéines sont associées à la formation d’enchevêtrements dans les cellules cérébrales et sont un autre marqueur clé de la maladie. En ciblant spécifiquement ces protéines, le projet de Luc Buée vise à ralentir ou arrêter la progression de la maladie.

Conclusion

La maladie d’Alzheimer a un impact profond sur la vie de millions de personnes dans le monde. Cependant, il existe de l’espoir pour l’avenir du traitement de cette maladie dévastatrice. Grâce aux avancées de la recherche et aux efforts des chercheurs comme Luc Buée, nous sommes plus près que jamais de trouver des traitements efficaces. En cette journée mondiale d’Alzheimer 2023, nous devons continuer à sensibiliser le public, à soutenir la recherche et à rester optimistes quant à l’avenir.